Le réseau social Twitter est de nouveau au coeur d’une polémique, suite à une fuite de données. Si les faits sont confirmés, ce serait une violation du premier amendement de la constitution des Etats-Unis. Plusieurs voix se sont élevées pour réclamer, que le Congrès diligente une enquête afin de situer les responsabilités.
Le journaliste Matt Taibbi publie une fuite de données concernant Twitter
Le nouveau scandale qui éclabousse Twitter, est relatif à une fuite de données. En effet, le journaliste de Substack Matt Taibbi, a publié certains fichiers compromettants la semaine écoulée.
Ces fichiers révèlent que Yoel Roth, a participé à plusieurs réunions hebdomadaires avec le FBI, le département de la sécurité intérieure et le directeur du renseignement national. Les différentes réunions étaient consacrées à la modération de la désinformation avant l’élection de 2020.
Pour rappel, Yoel Roth était le responsable en charge de la sécurité de Twitter, à l’époque. En demandant au réseau social de modérer certains discours, le FBI a peut-être violé le premier amendement.
Cette fuite de données concernant le réseau social Twitter, prouve à suffisance l’interférence entre le gouvernement américain et le Bureau Fédéral des Investigations.
Aux Etats-Unis, la liberté d’expression est un droit consacré et cher aux pères fondateurs de la République. Ce droit fait d’ailleurs partie des dispositions constitutionnelles.
La fuite de données révèle que le gouvernement américain collabore secrètement avec Twitter
La fuite de données concernant Twitter publiée par Talibi indique, qu’en octobre 2020 quelques semaines avant l’élection, le Bureau Fédéral des Investigations a incité Twitter à prendre des mesures drastiques. Le FBI a exprimé sa doléance, après avoir signalé deux tweets liés à une présumée fraude électorale.
Par ailleurs, des captures d’écran montrent également l’actuel directeur politique de Twitter, Nick Pickles, et un employé du service marketing discutant de la manière dont l’entreprise détecte les fausses informations, en partie grâce à des partenariats avec le FBI.
Les Républicains exigent une enquête approfondie suite à la fuite de données concernant Twitter
Les républicains de la Chambre des représentants exigent des informations supplémentaires de la part des dirigeants de Twitter, suite à la fuite de données publiée par le journaliste de Substack Matt Taibbi.
En effet, des élus du parti républicain souhaitent savoir, le degré d’implication des responsables de l’administration Biden qui ont aidé le réseau social à censurer la liberté d’expression sur sa plateforme.
“Le peuple américain et ses représentants élus doivent savoir dans quelle mesure leur gouvernement s’est engagé dans une censure interdite afin de dénoncer et d’empêcher cette conduite illégale. Nous demandons des documents et des communications à votre entreprise pour aider notre enquête et découvrir toute action anticonstitutionnelle de la part de responsables gouvernementaux ou d’agents travaillant en leur nom.”.
Pour rappel, la constitution américaine interdit aux responsables gouvernementaux de prendre des mesures pour limiter la liberté d’expression, qui est un droit protégé.
Certes, les entreprises privées peuvent choisir de contrôler et de modérer les contenus qu’ils diffusent, de manière indépendante et en fonction de leur politique interne.
Cependant, le gouvernement devrait s’abstenir de faire pression sur une entreprise privée, ou de lui ordonner de supprimer les propos et opinions de certains citoyens. Cela peut être vu comme un excès de pouvoir, de la part de l’exécutif.