terraform labs

Un tribunal sud-coréen a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Do Kwon, fondateur de Terraform Labs. Ce mandat d’arrêt intervient quatre mois après l’effondrement de Terra et de son stablecoin. Le tribunal a également émis des mandats d’arrêt à l’encontre de deux autres employés de Terraform Labs, tous trois basés à Singapour.

Le fondateur de Terraform Labs, dans le viseur de la justice sud-coréenne

Quatre mois après la chute de l’écosystème Terra, de son jeton natif LUNA et de son stablecoin algorithmique TerraUSD, la culpabilité de fondateur de l’écosystème a été établie.

C’est la raison pour laquelle, la justice sud-coréenne délivre un mandat d’arrêt international à l’encontre de ce dernier. Ce scandale faut-il le rappeler, a engendré une perte colossale estimée à 40 milliards de dollars.

L’information a été rapportée par un journal local, en l’occurence, Chosun Ilbo. Selon ce media sud-coréen, repris par Bloomberg, le mandat a été émis par l’équipe d’enquête conjointe sur les délits financiers liés aux valeurs mobilières.

Cette équipe mixte émane du bureau des procureurs du district sud de Séoul, dirigé par le directeur Dan Sung-han, et de la 2e division des enquêtes financières, dirigée par le procureur en chef Chae Hee-man.

Do Kwon résiderait actuellement à Singapour, selon le rapport, qui précise également que, des mandats d’arrêt ont également été émis à l’encontre de Nicholas Platias, un autre fondateur de Terraform Labs, et de Han Mo, un autre employé. Ces derniers sont accusés d’avoir violé la loi sur les marchés de capitaux.

Le rapport indique par ailleurs, que le mandat est valable un an et que les procureurs espèrent travailler avec Interpol pour procéder aux arrestations.

La chute de TerraUSD a entraîné la chute du fondateur de Terraform Labs

TerraUSD, qui était à un moment donné le troisième plus grand stablecoin en termes d’émission, s’est fortement déprécié par rapport à son prix cible de 1 $ à la mi-mai.

Dans une tentative frénétique de rétablir la parité, des milliards de dollars en bitcoins ont été vendus par une entité apparentée, appelée Luna Foundation Guard.

Tandis que des volumes sans précédent de la monnaie native de Terra (Luna), étaient émis en vain, les prix de Luna et de TerraUSD, également connu sous le nom de UST se sont effondrés pour atteindre un niveau proche de zéro. Terra a interrompu deux fois sa blockchain et les investisseurs ont subi de lourdes pertes.

Cette chute a impacté plusieurs sociétés de prêt et courtiers de cryptomonnaies de haut niveau, dont Celsius, Three Arrows Capital (3AC) et Voyager Digital.

Les mois qui ont suivi la disparition d’UST et de luna, Kwon a lancé un plan audacieux pour reconstruire l’écosystème Terra avec une nouvelle version de sa monnaie native.

À la mi-août, il a donné une interview dans laquelle, il affirmait que les enquêteurs sud-coréens chargés d’enquêter sur le crash de Terra n’avaient pas essayé de le contacter.

Alors que des rapports indiquaient que des enquêteurs avaient effectué des descentes musclées, et ciblé des plateformes d’échange de cryptomonnaies sud-coréennes dans le cadre de leur enquête sur Terra.

La nouvelle a vite fait le tour de la toile, emportant dans sa course folle le Luna classique, LUNC.

Chute du LUNC suite à la publication du mandat d’arrêt à l’encontre de Do Kwon – Source : Coingecko.

Malgré la performance remarquable affichée par Terra Classic (LUNC) ces dernières semaines, le jeton a subi une forte chute les heures qui ont suivi l’annonce du mandat d’arrêt.

Ce mandat d’arrêt marque le début d’un nouvel épisode de ce feuilleton judiciaire, qui sera émaillé sans doute, de plusieurs rebondissements.

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