Le document publié après le témoignage de John Ray III en tant que nouveau PDG de FTX contient des révélations choquantes. Le mécanisme d’échec de FTX est de premier ordre car il couvre toutes les bases requises pour un taux d’échec de 100%.
Cela est dû à une gestion négligente, à un usage excessif de l’autorité, à des faiblesses internes et externes, et à une surveillance inadéquate du conseil d’administration, entre autres.
Un échec total de la plateforme FTX, selon le document
John Ray rappelle que les circonstances de faillite ont certains points communs, mais il n’a jamais vu une telle catastrophe dans sa vie professionnelle.
“Jamais, au cours de ma carrière, je n’ai vu un échec aussi total des contrôles d’entreprise à tous les niveaux d’une organisation, de l’absence d’états financiers à l’échec total de tout contrôle interne ou de toute gouvernance”
Il poursuit en disant que l’effondrement de FTX semble avoir été le résultat d’une trop forte concentration du contrôle entre les mains d’un petit nombre de personnes à la fois inexpérimentées et mal informées, qui n’ont donc pas réussi à mettre en place l’ensemble des mesures de protection qui devraient être en place dans toute entreprise manipulant l’argent ou les biens d’autrui.
Alameda Research s’occupait improprement des fonds de ces clients de FTX
Le témoignage de Ray met l’accent sur ce que le PDG qualifie de « pratiques de gestion inacceptables » au sein de l’entreprise. Parmi les pratiques inacceptables, on y retrouve :
- L’utilisation d’une infrastructure informatique qui permettait à des individus de la haute direction d’accéder facilement à des actifs de clients, sans contrôles de sécurité pour les empêcher de rediriger ces actifs
- La capacité d’Alameda à emprunter les fonds détenus sur FTX.com et à les utiliser pour ses propres transactions ou investissements sans restriction effective
- Le mélange d’actifs ;
- L’absence de documentation complète pour les transactions concernant environ 500 investissements réalisés avec les fonds et les actifs de FTX.
- L’absence d’états financiers vérifiés ou fiables ;
- Le manque de professionnels dans les fonctions financières et de gestion des risques
- L’absence de gouvernance indépendante dans l’ensemble du groupe FTX.
Le document détaille la proposition de refonte de FTX
Depuis le 11 novembre, date à laquelle le nouveau PDG a pris les commandes de la plateforme, un processus de restructuration est en cours. Pour ne pas s’appuyer sur la gestion passée, il a décliné la stratégie en cinq objectifs distincts :
Le premier objectif consiste à mettre en place des systèmes de comptabilité, d’audit, de gestion de la trésorerie, de cybersécurité, de ressources humaines, de gestion des risques et autres qui n’existaient pas, ou pas suffisamment, avant la nomination de Jonh Ray.
Le deuxième objectif implique la protection et la récupération des actifs. Cela est une tâche compliquée compte tenu de l’absence de registres appropriés.
Toutefois, jusqu’à présent, l’équipe de Jonh Ray a pu sécuriser plus d’un milliard de dollars d’actifs numériques.
Le troisième objectif est la transparence et l’investigation. Pour ce faire, l’équipe travaille en étroite collaboration avec les autorités réglementaires et policières américaines et étrangères.
Le quatrième objectif consiste à assurer l’efficacité et la coordination.
Et le cinquième et dernier est la réorganisation ou la vente éventuelle de l’ensemble complexe d’entreprises, d’investissements, de biens physiques du groupe FTX.
Cependant, le document judiciaire de FTX identifie un obstacle majeur à chacun de ces objectifs. Puisque, comme il l’admet, son équipe ne dispose d’aucun cadre institutionnel ou archivistique préexistant, elle part effectivement de zéro.
Au lieu de rassurer les investisseurs, le témoignage du nouveau PDG de FTX met en évidence le sabotage orchestré par Sam Bankman-Fried.
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