Après le rachat du réseau social Twitter et la réorganisation de la société, Elon Musk a rétabli le compte Twitter de l’ancien président américain Donald Trump. Ce dernier avait été suspendu à la suite des violences survenues au Capitole en 2020 de cette plateforme qui semblait lui plaire énormément. Cependant, le constat est que M. Trump n’a pas envie de revenir sur Twitter.

Un possible refus qui devrait déranger Elon Musk, surtout après son sondage

L’homme d’affaires derrière Tesla et nouveau propriétaire de Twitter a organisé un sondage sur la plateforme de réseau pour savoir si le compte de Trump devait être rétabli. Un peu plus de 15 millions de personnes ont participé et 51,8 % de l’effectif a déclaré que le compte Twitter de Trump devait être rétabli.

L’enthousiasme de Musk face au retour de l’ex-président sur la plateforme remonte à bien avant l’acquisition de Twitter. Les récents tweets de Musk traduisent également ce désir. Cependant, le sondage a été une solution de facilité pour laisser naître un cadre formel au sein duquel la décision du retour de Trump serait prise aux yeux de tous.

Les dispositions relatives aux « décisions majeures en matière de contenu ou de rétablissement de compte » sont censées être prises par un « conseil de modération du contenu avec des points de vue très diversifiés ». Elon Musk a simplement tweeté après le sondage : « Les gens ont parlé. Trump sera rétabli ».

Un souhait personnel d’Elon de ramener Trump sur Twitter

Avec Elon Musk nouveau propriétaire de Twitter, depuis pratiquement moins de deux mois, les internautes ne cessent d’évoluer de surprise en surprise. La première surprise, entre autres, a été la décision de réduire de moitié les effectifs de Twitter ou de licencier des entrepreneurs à l’improviste. Ceci dans l’optique de réduire les coûts de l’entreprise.

La seconde a été le climat presque conflictuel qui règne au sein de la société, notamment à travers les courriels internes « menaçants » que Musk envoie aux employés de Twitter. Une autre décision a été de se séparer, sans état d’âme, du personnel qui n’était pas d’accord avec sa « nouvelle vision » pour Twitter.

À ceci vient donc s’ajouter cette initiative d’avoir de nouveau Trump sur Twitter. Les termes du PDG de Tesla pour décrire la sanction contre Trump sur Twitter sont : bannissement « moralement mauvais » et une décision d’une « stupidité extrême ». Il avait ajouté :

« Je pense que c’était une erreur parce que cela a aliéné une grande partie du pays et n’a pas eu pour résultat final que Donald Trump n’ait pas de voix. »

L’ex-président Trump, de son côté, semble indifférent face à l’offre de Musk

Donald Trump a entre-temps lancé sa propre plateforme de médias sociaux nommée Truth Social, qui, selon lui, fonctionne « phénoménalement bien ». La plateforme Truth Social fait partie, de ce fait, de TMTG (Trump Media & Technology Group). Une fusion avec Digital World Acquisition stock (NYSE : DWAC) serait d’ailleurs en vue.

Alors que la plupart des SPAC se négocient en dessous du prix d’introduction en bourse de 10 dollars, DWAC se négocie au-dessus de 20 dollars.

À son apogée, elle a presque atteint 100 $, ce qui est rare pour les SPAC. L’ex-président des États-Unis semble donc complètement à l’aise hors de Twitter et heureux des performances de sa plateforme.

Les contraintes de DWAC à sa fusion avec TMTG de Trump

Même si pour la plupart des actionnaires de DWAC il est difficile de prendre part au vote pour la fusion, en raison de leur statut d’investisseurs individuels, leurs approbations comptent. La fusion pourrait être retardée, car DWAC doit obtenir l’approbation d’au moins 65 % des actionnaires. Si elle ne parvient pas à obtenir cette approbation, elle devra se dissoudre.

Cependant, il ne s’agit pas de la seule contrainte. Les investisseurs PIPE ont également des doutes quant à leurs investissements. DWAC avait déjà prévu un milliard de dollars d’investissement PIPE (private investment in public equity) pour TMTG.

Une réticence qui se justifie, car dans un dépôt de la SEC, la société a déclaré avoir perdu 138,5 millions de dollars de financement de la part de ces investisseurs. DWAC a également changé son adresse pour un magasin UPS à Miami.

Malgré le fait que l’ex-président rassure que TMTG se porte bien, la société a été entachée par une croissance lente et des sorties de haut niveau.

La croissance du nombre d’abonnés de Truth Social est loin d’être satisfaisante et même Trump y compte moins de 5 millions d’adeptes, ce qui est bien inférieur aux près de 90 millions d’abonnés Twitter qu’il avait avant que son compte ne soit interdit.

Enfin, en août, William Wilkerson, un vice-président senior de Trump Media, a déposé une plainte. Celui-ci a dénoncé, auprès de la SEC, une violation des valeurs mobilières.

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