Si on a souvent pointé du doigt Bitcoin ou encore le réseau Monero, il semblerait que Tron soit désormais un canal privilégié pour faire transiter les fonds d’organisations criminelles et terroristes.

Tron : un réseau privilégié par les affiliés de l’État islamique d’Irak et de Syrie (ISIS) en Asie

En fin de semaine dernière, un rapport de TRM Labs, plateforme d’intelligence blockchain révélait que le réseau Tron tendait à devenir un outil de choix pour certains groupuscules terroristes. Et notamment par les affiliés de l’état islamique d’Irak et de Syrie (ISIS).

En effet, comme le suggère le rapport de TRM Labs, il existerait à présent des connexions claires et significatives sur la chaîne et les campagnes de collecte de fonds pro ISIS. Un cas particulièrement réel en Syrie. Pour justifier cet élément, le rapport se focalise sur des données de 2022 qui montrent, de manière très claire, l’utilisation des réseaux pro-ISIS au Tadjikistan, en Indonésie ou encore en Afghanistan. Pour une grande majorité des transactions, c’est le stablecoin USDT qui était utilisé.

Tron : un réseau privilégié par les affiliés de l'État islamique d'Irak et de Syrie (ISIS) en Asie

Dans l’élaboration de son enquête, TRM Labs avait initialement détecté plusieurs groupes pro-ISIS opérant au Tadjikistan et utilisant les actifs numériques. Ces cryptos ont notamment servi de support pour recruter des combattants.

Mauvaise publicité pour la blockchain Tron !

C’est une publicité dont la blockchain Tron se serait effectivement bien passé. Si le réseau Bitcoin a souvent été considéré comme LE réseau de la fraude, des arnaques et de l’envoi de flux financiers illicites, il semble que cette période soit entérinée. Car depuis plusieurs années, les malfrats préfèrent recourir aux stablecoins plutôt qu’à des actifs numériques très volatils.

Si les stablecoins ont remplacé la monnaie Bitcoin, le réseau Bitcoin a lui été remplacé par Tron. En effet, toujours selon TRM, les actifs échangés dans le cadre du financement du terrorisme le sont aujourd’hui essentiellement via Tron. En 2022, la blockchain concentrait d’ailleurs 92 % du volume. Une statistique loin d’être négligeable et qui porte déjà préjudice à Tron. Si l’on se fie au sentiment de marché autour de ce projet, force est de constater qu’il est majoritairement négatif depuis un long moment. Et ce n’est pas le rapport publié la semaine dernière qui viendra inverser les choses.

Une situation qui n’empêche pas Tron d’être à ranger dans le top 10 des plus gros projets cryptos. Pour une capitalisation globale de plus de 7,5 milliards de dollars et un cours du TRX qui dépasse les huit centimes. Mais à long terme, Tron devra vraisemblablement travailler pour se défaire de cette image. D’autant plus que cela commence déjà à se ressentir sur les activités de développement, en chute libre sur la blockchain.

Ce qu’il faut retenir :

  • Le réseau Tron est de plus en plus utilisé par des groupes comme l’état islamique
  • Près de 92 % des transactions illégales touchant au terrorisme sont passées par Tron en 2022
  • L’image négative du réseau pourrait encore s’accentuer

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