BlackRock

Le CEO du gestionnaire d’actifs BlackRock déclare que l’inflation va persister et que les taux vont continuer d’augmenter.

Le CEO de BlackRock publie son rapport annuel

Comme chaque année le CEO de BlackRock, Laurence Fink, publie sa lettre annuelle destinée aux investisseurs. Elle arrive donc à point nommé, compte tenu des récentes faillites bancaires.

En effet, la faillite de la Silicon Valley Bank est la plus importante depuis plus de 15 ans, après celle survenue en 2008.

Par la suite, Silvergate, ainsi que la Signature Bank, ont dû suivre le même chemin.

Malgré ces difficultés, le gouvernement américain a tout de suite réagi.

Selon eux, les mises en faillite étaient essentielles pour éviter une contagion de tout le système banquier.

De plus, la FED a mis à disposition plus de 25 milliards de dollars, pour assurer que les clients puissent accéder à leurs comptes. Ils ont également mis en place des systèmes de « banques relais », à compter du lundi 13 mars.

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Selon le CEO de BlackRock, l’effet domino n’est peut-être pas terminé.

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« La réponse réglementaire a été rapide jusqu’à présent, et des actions décisives ont contribué à prévenir les risques de contagion. Les inadéquations entre actifs et passifs seront-elles le deuxième domino à tomber ? » Est-il écrit dans le rapport.

De toute évidence, la réaction des autorités a permis d’atténuer les flammes, qui menacent le système financier.

Cependant, selon le CEO de BlackRock, les écarts et différences actifs-passifs pourraient provoquer d’autres fermetures forcées et des réglementations plus strictes.

« Nous ne savons pas encore si les conséquences d’une facilité monétaire et de changements réglementaires vont se produire en cascade dans tout le secteur bancaire régional américain (comme la crise S&L) avec plus de saisies et de fermetures à venir. » Ajoute-t-il.

En vue de cette possible réglementation, les banques se verront alors dans l’obligation de restreindre leurs prêts, afin de maintenir leur bilan dans le vert.

Par ailleurs, il rappelle que ces périodes de resserrement financier ont provoqué « la crise de l’épargne et du prêt dans les années 80/90 », ou encore « la faillite du comté d’Orange, en Californie, en 1994. »

Comme l’indique son rapport, la réserve fédérale a augmenté de 500 points les taux d’intérêts en 2022, provoquant la chute du premier domino.

Cette forte hausse de taux a « provoqué une fissure dans le système financier », d’après le CEO de BlackRock.

C’est dans ce contexte qu’un autre domino pourrait être sur le point de chuter.

Outre les disparités passifs-actifs qui vont être révélées par cette fissure, des différences entre les liquidités commencent à apparaître.

En effet, des années de taux bas ont poussé les investisseurs à augmenter leurs investissements en actifs illiquides (biens immobiliers, bien matériels…), réduisant ainsi la liquidité des transactions à rendements plus élevés.

Enfin, selon lui, de plus en plus de personnes se tourneront vers des entités privées, comme BlackRock, afin de stocker leur argent. Bénéficiant ainsi de rendements long-terme, pour s’assurer une retraite plus sûre.

De par le fait que les banques ne pourront plus prêter autant d’argent qu’avant, les entreprises devront également se tourner vers des acteurs du domaine privé. Cette fragmentation pourrait être le dénominateur d’une inflation persistante.

« Après des années de croissance mondiale tirées par des dépenses publiques élevées records et des taux bas record, le monde a maintenant besoin du secteur privé. Les dirigeants des secteurs public et privé négocient essentiellement l’efficacité et réduisent les coûts de résilience et de sécurité nationale… Ce compromis entre prix et sécurité est l’une des raisons pour lesquelles je pense que l’inflation persistera et sera plus difficile pour les banquiers centraux de maîtriser à long terme. »

Il est à noter que depuis le 15 mars, plusieurs banques européennes sont passées dans le rouge. En effet, BNP Paribas ou encore la Société générale ont subi une chute d’environ 10%, tandis que le Crédit Suisse a lui atteint les 20%.

Ces derniers ont d’ailleurs su redresser la barre grâce à un emprunt de plus de 50 milliards de dollars, à la Banque Nationale Suisse.

BlackRock y voit du positif

Effectivement, selon BlackRock, l’Amérique du Nord pourrait être « l’un des plus grands bénéficiaires » de cette crise. Il cite notamment leur main-d’œuvre importante et diversifiée et une abondance de ressources naturelles.

Outre les dépenses records du gouvernement américain (213 milliards de dollars), en paiement d’intérêts sur la dette, au Q4 2022, le CEO de BlackRock y voit une opportunité pour orienter l’économie vers des systèmes écologiques et plus durables.

Ce qu’il faut retenir :

  1. Le CEO de BlackRock prévoit une inflation persistante.
  2. Il conseil aux gouvernements de promouvoir le secteur privé.
  3. Il incite une orientation vers des investissements écologiques et durables.

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