genesis crypto

Genesis et Gemini, les deux plateformes crypto, sont sous le radar de la SEC. En cause, un défaut d’enregistrement officiel et de compliance aux lois financières américaines.

Genesis accusé de vente de crypto illégal

C’est dans un Tweet de Gary Gensler, 33ème membre de la SEC, que la nouvelle est rendue publique. Gemini et Genesis, les deux plateforme crypto, sont inculpées de vente de crypto non régulées et non-enregistrées.

Dans une vidéo de 2 minutes environ, l’homme compare les lois anti-fraude américaine aux ceintures de sécurité automobiles. Selon lui, le marché financier fonctionne de la même manière qu’un véhicule automobile. Chaque véhicule a besoin d’une ceinture afin d’assurer la sécurité des passagers.

La SEC reproche ainsi à Genesis et Gemini d’avoir vendu des cryptos actifs à ses clients sans en avoir l’autorisation. Gary Gensler rappelle ainsi :

« Il ne s’agit pas d’une option, c’est une obligation. C’est la loi. »

La plainte a été déposée le 12 janvier 2023, à New York, par la SEC. C’est la section « Earn » de Gemini qui est particulièrement visée, arguant que l’entreprise aurait retenu des profits perçus par Genesis également.

L’offre « Earn Crypto » de Genesis et Gemini

Proposée en 2020, l’offre de Gemini partait d’un concept plutôt simple. Au travers d’une carte de crédit classique, les utilisateurs avaient la possibilité de se voir récompensés en crypto.

L’offre vantait la possibilité sans effort de pouvoir obtenir des cryptos, et ce, sans rien faire. Il suffisait alors de faire ses courses, acheter en ligne ou même recharger son véhicule électrique afin de bénéficier de l’offre.

Une solution « Earn » était également proposée en partenariat avec Genesis. Celle-ci permettait notamment aux utilisateurs de toucher des intérêts sur leurs tokens.

Néanmoins, le co-fondateur de Gemini Tyler Winklevoss s’explique sur les faits dans un Tweet posté le 13 janvier :

« Il est décevant de voir que la SEC décide de poursuivre Gemini alors que des efforts sont réalisés afin de recouvrir les fonds. […] Le programme Earn était par la NYDFS et nous avons discuté de ce programme pendant plus de 17 mois. [La NYDFS] n’a jamais soulevée la question de l’illégalité avant l’arrête des retraits sur Genesis le 16 novembre. »

Le co-fondateur indiquait également que la SEC n’avait pas essayé de contacter Gemini avant son dépôt de plainte. Selon lui, cette décision est politique et ne reflète en rien la réalité des faits.

Que s’est-il passé avec Gemini et Genesis ?

Genesis et Gemini sont deux plateformes réputées dans le monde du crypto lending. Durant les mois passées, les deux firmes se sont retrouvées en litige de manière publique. Alors que les deux entreprises n’hésitent pas à se s’accuser mutuellement, la SEC a décidé de s’en mêler.

En 2020, Gemini et Genesis avaient toutefois trouvé un terrain d’entente : les utilisateurs du programme Earn de Gemini prêteraient désormais leurs fonds à Genesis. En contrepartie, Genesis paierait des intérêts à Gemini. Montant des intérêts : 4.29%, selon le rapport de la SEC.

En novembre 2022, Genesis a toutefois déclaré qu’elle n’autoriserait plus les investisseurs de Gemini à retirer leurs fonds. Genesis était alors devenue insolvable. Seul problème : Genesis possède, depuis, 900M$ de cryptos issues directement des utilisateurs.

La SEC rapporte que les utilisateurs n’ont pas encore eu la possibilité de retirer leurs cryptos depuis novembre 2022, en dépit de la clôture du programme Earn de Gemini ayant survenu un peu plus tôt ce mois-ci.

Selon la SEC, les deux entreprises sont toutes les deux engagées dans un partenariat frauduleux leur ayant permis d’escroquer les investisseurs. Bien malgré le fait que Genesis soit l’objet principale de la poursuite, Gemini se retrouve, elle aussi, prise dans le procès à venir.

En rapport : SBF souhaite que l’identité de ses cautions soit tenue secrète

Dans la catégorie procès crypto, c’est sur SBF que l’attention se focalise, avec un nouveau rebond dans l’affaire.

Après avoir été arrêté aux Bahamas puis rapatriée aux États-Unis, l’homme avait été placé en détention provisoire. Ce sont ses parents qui s’étaient portés garant de sa caution sous condition de libération. La décision aura valu aux parents du fondateur de SBF d’être menacés physiquement.

Alors que la résidence secondaire des parents de SBF avait été placé en hypothèque, le juge avait requis la signature de 2 personne supplémentaires. L’avocat avait alors demandé que l’identité des deux signataires soit gardée secrète afin e les protéger de l’engouement médiatique.

Ce qu’il faut retenir :

  • La SEC poursuit Genesis et Gemini pour vente illégale de crypto
  • Le co-fondateur de Gemini parle d’acte purement politique
  • Les utilisateurs des plateformes n’ont pas encore récupéré leurs fonds depuis novembre 2022

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