Polygon décentralisé

Le fait que Polygon ne paraisse pas vraiment décentralisé inquiète. Le système de gouvernance de Polygon n’est pas encore au point selon bon nombre d’utilisateurs.

Polygon s’investit dans le ZKP

Il est bon de rappeler que Polygon n’est pas tout à fait une Layer 2 d’Ethereum, mais plus une chaîne latérale.

Cette chaîne latérale qui utilise le réseau Ethereum a pour but d’améliorer la scalabilité et de réduire les coûts de cette dernière.

C’est donc tout un panel de services mis à disposition des développeurs. En effet, polygon a notamment acquis Hermez l’année dernière, pour 250 millions de dollars.

Ce rachat avait pour but de rendre Polygon plus décentralisé en utilisant le protocole zero-knowledge (ZK).
Cette fusion de blockchain était un gros coup de Polygon.

Le projet, désormais inter-chaine, annonçait son investissement dans les protocoles ZKP, avec un budget de 1 milliard de dollars.

Le protocole ZKP est un protocole crypto permettant de créer des systèmes hautement sécurisés et anonymes.

Polygon est vraiment décentralisé ?

Tout d’abord, Polygon possède plus de 37 000 dApps sur ses plateformes. Avant de voir si Polygon est vraiment décentralisé, le fait est que leur technologie attire les investisseurs.

C’est notamment nul autre qu’Instagram, Coinbase, Disney ou encore Starbucks qui annonçaient vouloir créer leur NFT sur leur réseau.

Les grandes marques font donc confiance au projet, mais qu’en est-il des utilisateurs ?

En premier lieu c’est Justin Bons, journaliste crypto, qui exposait la centralisation de Polygon via un thread twitter.

Il met en avant le fait que la clé administrateur nécessaire à la validation des smart contracts est détenue à 50% par Polygon.

En effet, il faut 5 validateurs sur 8 pour avoir le contrôle via cette multisig. Polygon n’a donc besoin que d’une seule signature parmi les 4 restantes pour avoir la majorité.

Et ces 4 autres signatures viennent d’entités sélectionnées par Polygon eux-mêmes.

En d’autres termes, Polygon a un pouvoir sur l’entièreté du réseau.

« Cela signifie que Polygon peut prendre le contrôle total avec seulement 1 des 4 parties extérieures. Le contrôle de la clé d’administration du contrat équivaut à la puissance de changer les règles. À ce moment là, tout devient possible. Y compris la possibilité de vider l’intégralité du contrat Polygon qui vaut actuellement plus de 5 milliards de dollars ! »Déclare-t-il.

Ce n’est d’ailleurs pas le seul à remettre la décentralisation de Polygon en question :

Chris Blec avait d’ailleurs posté une lettre sur son blog à l’attention de Polygon à propos de leur système multisig.

« Sauf si Polygon peut offrir une sorte de preuve que chaque portefeuille de signature a été généré en toute sécurité, les utilisateurs doivent supposer qu’un ou plusieurs des portefeuilles de signature auraient pu être compromis avant la signature. » Déclare-t-il.

L’inquiétude s’empare également du forum de Polygon craignant la non protection des intérêts des petits validateurs.

Ce pouvoir qu’à Polygon de déléguer à de grands validateurs détruit tout espoir de décentralisation.

S’ajoute à ça cette incapacité de connaître les signataires et les antécédents des validateurs.

Par exemple si les dirigeants de Polygon désiraient déléguer les votes aux 10 plus gros validateurs d’Uniswap, ils auraient plus de 42% des voix. Il est donc clair que Polygon se rapproche plus d’une technologie centralisée.

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