En juin, plus de 150 entreprises chinoises auraient fait une demande de licence crypto. Certaines d’entre elles auraient même été prêtes à débourser 25 millions de dollars pour l’obtenir.
La Chine se relance sur le marché crypto ?
Après avoir presque tué tout espoir, en bannissant le minage crypto, la Chine tente de redevenir un « crypto hub ».
En effet, en juin, plus de 150 entreprises ont essayé d’obtenir une licence crypto.
Par ailleurs, certaines de ces entreprises sont même prêtes à dépenser plus de 25 millions de dollars, pour l’obtenir.
De toute évidence, la récente trajectoire qu’a prise la Chine, au niveau de la réglementation crypto, pourrait donner un nouvel élan à l’industrie.
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La ville de Hong Kong a notamment mis la pression sur trois banques majeures chinoise, afin qu’elles acceptent la crypto et ses investisseurs.
C’est dans ce contexte que la Chine pourrait rattraper son retard laissé aux USA, ces dernières années.
D’autant plus que les USA perdent du terrain, à cause d’une régulation, auquel le mot « stricte » ne suffirait pas à la décrire.
Une industrie dans ses balbutiements
Malgré un fort intérêt des entreprises, le recrutement dans l’industrie est loin de connaître une croissance démesurée.
« De nombreuses entreprises de Web3 en sont encore aux premiers stades de leur développement, mais nous prévoyons une augmentation des ouvertures à mesure qu’elles continuent de croître et de mûrir. » déclare Sue Wei, directrice générale de la grande firme de recrutement Hays à CoinTelegraph.
En conséquence d’un marché susceptible à de nombreuses fluctuations de prix, l’industrie et le recrutement en sont impactés.
Dans le contexte où le travail dépendra du prix des cryptos et notamment du Bitcoin, la conjoncture actuelle du marché pousse les entreprises à recruter moins que pendant une période de bull run.
Selon Wei, son entreprise Hays a effectivement connu « une diminution significative des demandes de recrutement de talents techniques».
De plus, les vagues de licenciements, notamment dans de nombreux exchanges (dont les plus importants au monde, comme Coinbase, ou encore BlockFi) n’ont pas contribué à donner de la confiance aux talents.
Cette incertitude de l’emploi est donc un symptôme, provoqué par un marché en difficulté, qui empêche l’industrie de se développer plus rapidement et donc d’accroître le recrutement.
Par conséquent, la guerre à la recherche de talents se fait plus rude.
« Beaucoup de talents spécialisés ont quitté Hong Kong ces dernières années. Elles (les entreprises chinoises)se retrouveront dans une guerre extrême pour les talents. “déclare Kevin Gibson, fondateur de la firme de recrutement Web3 Proof of Search.
D’après lui, les talents pourraient mettre six mois avant de se proposer aux entreprises attendant leur licence.
La directrice générale de Michael Page Hong Ko, Olga Yung, déclare à CoinTelegraph que la recherche d’emploi dans le monde du web 3 n’a connu « aucune augmentation significative ».
Toutefois, les offres d’emploi dans le domaine du juridique (notamment pour la conformité aux réglementations crypto) ont connu une légère hausse.
Selon une recherche, la Chine reste le deuxième meilleur employeur crypto d’Asie
Malgré tout, la Chine reste le deuxième plus gros pays employeur dans la crypto d’Asie.
En effet, comme l’indique la recherche de l’entreprise K33 Research, la Chine détient 15%, du nombre d’employés crypto, du continent Asiatique.
Malgré une réglementation pas encore totalement ouverte aux crypto-monnaies, le pays se retrouve tout de même à la seconde place, derrière l’Inde (qui possède 20%).
A titre de comparaison, les US et l’Europe détiennent 55% des emplois crypto dans le monde.
Avec 190,000 employés crypto, le nombre reste inférieur, aux 210,000 enregistrés, lors du bull run en 2021.
Sur ces 190,000 emplois, près d’un tiers est alloué aux exchanges. Environ 40,000 sont liés aux protocoles, au mining, ou encore aux analyses crypto.
Par ailleurs, des projets comme DeeLance allient le monde des cryptos et le monde du Freelance. Grâce à des innovations comme celles-ci, le développement de l’industrie pourrait s’accélérer.
Ce qu’il faut retenir :
- Plus de 150 entreprises chinoises ont demandé une licence crypto en juin.
- Toutefois, la tendance du marché actuelle empêche de recruter des talents. Ils craignent les impacts d’une chute du cours de l’industrie.
- Malgré tout, la Chine est le deuxième plus gros employeur crypto de l’Asie.
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