À l’heure où les thématiques écologiques prennent de plus en plus de place, le sujet de la consommation énergétique du minage Bitcoin continue de faire débat. Entre les anti et les pro Bitcoin, le torchon brûle parfois. Surtout lorsqu’il est question d’aborder le sujet de l’empreinte carbone de la mère des cryptomonnaies.

Le minage Bitcoin tire t’il sur le vert ?

Depuis le passage d’Ethereum de la Proof of Work vers la Proof of Stake, la question du minage Bitcoin semble encore plus faire grincer des dents. Basé sur un protocole qui sacralise la puissance de calcul, le minage du Bitcoin est effectivement très énergivore. En mai 2022, selon Selectra, Bitcoin nécessitait autant d’électricité à l’année que la consommation domestique de 75 % des ménages français.

Le minage Bitcoin tire t'il sur le vert ?

Pour autant, si la question de la consommation énergétique est légitime, celle des moyens de production de l’électricité l’est encore plus. Depuis 2022, et selon plusieurs enquêtes, la part du minage Bitcoin utilisant des énergies renouvelables serait supérieure à 50 %. Et les chiffres ne font qu’augmenter au fil des années. Certaines sources parlent désormais de 52 % des BTC minés grâce à des énergies renouvelables à l’échelle globale. Selon les dernières estimations de Bitcoin Mining Council, la part serait même supérieure à 58 % quand le Cambridge Centre for Alternative Finance crédite cette part verte de 38 % du minage total.

Dans des pays pro-Bitcoin comme le Salvador, on cherche d’ailleurs à surfer sur cet élan de minage vert. Le pays qui a promulgué Bitcoin comme monnaie officielle en septembre 2021 s’est lancé dans un projet pharaonique de ferme de minage d’une capacité de 241 mégawatts, alimentée par des énergies renouvelables comme le solaire ou l’éolien. Ce projet, baptisé Volcano Energy permettrait au pays d’Amérique Latine de disposer de la plus grande ferme de minage au monde.

À l’échelle mondiale, ce genre de projets tendent aujourd’hui à se démocratiser. Certains osent même mettre en avant le rôle que pourrait jouer Bitcoin dans la transition énergétique. Si l’argument peut sembler un brin provocateur, difficile de trouver une industrie s’alimentant pour moitié par le biais d’énergies renouvelables.

Bitcoin : Un régulateur du flux de production d’électricité !

Les défenseurs de Bitcoin mettent aussi en avant sa faculté à jouer le rôle de régulateur du réseau électrique. En cas d’excès de production, Bitcoin est en mesure d’utiliser le surplus qui ne pourrait être stocké. En cas de forte demande, le minage Bitcoin a également la possibilité d’ajuster et de réduire sa consommation quasi instantanément. Comme ce fût le cas l’été dernier au Texas lors d’un épisode caniculaire.

Sur ce point, les défenseurs de Bitcoin mettent donc en avant son adaptabilité aux conditions du réseau. Et dans le cadre des ferme de minage, arrêter la production ou la reprendre peut se faire en seulement quelques minutes.

Minage plus vert : des solutions concrètes ?

Pour rendre le minage plus vert, la première solution logique est de se tourner au maximum vers les énergies renouvelables. Mais cette logique, implacable du point de vue écologique se heurte parfois à une réalité économique et de rentabilité toute autre. Si plus de la moitié du minage est issu d’énergies renouvelables, une autre étude de 2022 mettait en avant que moins de 1 % du hashrate mondial n’utilisait que des énergies renouvelables. Des progrès évidents semblent donc être possibles.

Si les sources d’énergie sont une piste, l’amélioration de l’efficacité du minage l’est également. Depuis l’an dernier, une entreprise comme Samsung travaille au lancement de puces de minage plus efficientes. La firme coréenne travaille déjà au lancement massif de puces de 3 nanomètres, supposées améliorer la consommation énergétique de 45 %. Pour 2025, Samsung prévoit également de lancer une puce de deux nanomètres, encore plus efficace du point de vue de la consommation.

Ce qu’il faut retenir :

  • Le minage Bitcoin tend à se verdir de plus en plus
  • Le minage Bitcoin peut aussi jouer le rôle de régulateur de la production électrique
  • Des progrès semble toujours possibles notamment techniquement

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