À l’instar de Crypto.com, Binance a fait faire son audit de preuve de réserve par la société spécialisée Mazars. La société française se retire du marché crypto et à supprimer la page contenant le rapport de l’audit de Binance.
Mazars et la preuve de réserve de Binance
En premier lieu, le 12 décembre, Mazars a émis des réserves par rapport à la véracité de l’audit réalisé pour Binance.
Ils ne garantissent donc pas la pertinence de la preuve de réserve et ne la considèrent pas comme un véritable audit.
Par la suite, le cofondateur de Kraken Jesse Powell, a caractérisé cette procédure engagée par Binance et Mazars comme étant un « red flag »:
Big red flag for me is that this seems to be more of an attempt at proving collateral rather than proving reserves. They even admit to be insolvent with regard to actual assets owed vs tokens controlled. The “collateral” accounting trick is exactly how FTX played solvent as well.
— Jesse Powell (@jespow) December 11, 2022
« Un grand drapeau rouge pour moi est que cela semble être plus une tentative de prouver des garanties plutôt que de prouver des réserves. Ils admettent même être insolvables en ce qui concerne les actifs réels dus par rapport aux jetons contrôlés. » Tweet-t-il.
En conséquence, CZ le CEO de la plateforme Binance, a répondu hier lors d’un live sur CNBC que l’argent envoyé à Mazars servait à vérifier qu’ils détenaient bien les portefeuilles.
Mazars stop net sa collaboration avec le monde des cryptos
Dans ces conditions, la société Mazars, qui est spécialisée dans l’audit mais également dans le conseil et l’expertise comptable, décide d’arrêter tout audit et conseil visant une entreprise crypto.
Étant donné la polémique autour de cette preuve de réserve, Mazars est allé jusqu’à supprimer la page servant de rapport l’audit réalisé pour Binance.
Mazars a également réalisé, au début du mois, un audit de preuve de réserve pour la société Crypto.com.
Essentiellement, Mazars prend une certaine distance avec le monde crypto compte tenu de toutes les rumeurs et débâcles dans le milieu de ces dernières semaines.
Cet arrêt soudain survient surtout après une vague de retraits massifs sur la plateforme Binance, et l’audition au sénat américain pour l’affaire FTX.
Tout compte fait, la société française ne veut prendre aucun risque.
Néanmoins CZ compte bien refaire une preuve de réserve si une autre entreprise compétente se présente à eux.
Selon lui, le fait que Binance, et les autres plateformes, possèdent de multiples actifs différents ainsi que des stablecoins posent des problèmes aux sociétés comme Mazars :
« La plupart des sociétés ont peur de travailler avec les entreprises cryptos. » A-t-il déclaré.
En somme, le fait que la société Mazars se retire est mauvais signe, mais Binance semble avoir résisté à ces gros mouvements. C’est donc une sorte de preuve de réserve faite indirectement par les utilisateurs.
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