Si la cryptomonnaie gagne en popularité depuis plusieurs années, le public français fait parfois figure de retardataire. Pourtant, comme le révèle la récente enquête publiée récemment par KPMG et l’ADAN, 11 % des français possèdent actuellement des actifs numériques. Mais pour quelle(s) raison(s) ?
Le gain financier cité en premier !
Après une année 2022 morose, Bitcoin reprend du poil de la bête en 2023 avec des gains qui se chiffrent à plus de 75 %. Un élément qui a surement ravis plusieurs investisseurs et traders cryptos. Car comme l’an dernier, l’étude permet d’illustrer que l’appât du gain est le principal moteur à l’investissement.
Au sein de l’étude menée entre KPMG et l’ADAN, qui œuvre pour le développement des actifs numériques en France, les trois motivations les plus souvent citées sont :
- La perspective de rendements à court terme : 40 %
- Les actifs numériques constituent un placement intéressant à long terme : 38 %
- Les cryptos peuvent permettre de se protéger de l’inflation : 30 %
D’autres facteurs comme la défiance vis-à-vis des banques ou la volonté de protéger sa vie privée sont aussi souvent cités, mais dans des proportions moindres. Un élément qui permet d’illustrer la puissance de la dynamique spéculative au détriment des facteurs plus idéologiques.
Le graphique suivant, directement tiré de l’étude, permet d’illustrer les raisons de l’investissement. Avec en abscisse, les sondés ayant déjà investi dans la crypto et en ordonnées celles et ceux qui souhaitent franchir le pas. On constate que la majorité des raisons évoquées sont réparties de manière homogène entre les deux populations.
Pour les investisseurs en stablecoin, l’étude permet aussi de cartographier les motifs. Et sans surprise, c’est la protection contre la volatilité des cryptos qui est la principale variable explicative.
L’utilité des cryptos fortement mise en avant
Si parmi les raisons, les problématiques pratiques des cryptos sont peu mises en avant, comme le recours aux actifs numériques pour envoyer des fonds à l’étranger, 76 % des répondants à l’étude se déclarent en accord avec la phrase suivante :
Les cryptomonnaies (comme le bitcoin, l’ether …) ont d’autres utilités au-delà de l’investissement (participer à la gouvernance, moyen de paiement, etc.)
Très largement majoritaire, cette idée l’est d’autant plus chez les détenteurs de cryptos, actuels ou passés puisque 80 % de ces profils sont en accord avec l’affirmation.
Y’a-t-il des raisons qui freinent l’investissement ?
Cette enquête qui vise à fournir une représentation objective du marché a également permis d’interroger des profils plus sceptiques à l’égard des cryptos. Parmi les raisons d’une non-acquisition de cryptos, ils sont nombreux à fustiger le risque lié à ce type d’actifs (34 % du panel). Mais la raison la plus souvent évoquée est encore plus banal : le désintérêt pour cette classe d’actifs.
La fiscalité crypto est aussi mise en avant comme un frein. Surtout par celles et ceux ayant investi sur le marché des actifs numériques par le passé. A noter que les problématiques autour de la règlementation sont citées sans devenir un facteur décisif motivant, à grande échelle, le non-investissement.
Ce qu’il faut retenir :
- La possibilité de générer des profits est la principale motivation des français qui investissent dans les cryptos
- Suivent ensuite les motivations idéologiques
- Les français semblent aussi attachés aux modalités concrètes d’utilisation des actifs numériques