Les régulateurs de la vie privée français (CNIL) ont jugé les pratiques du projet crypto Wolrdcoin “douteuses”, alors qu’il a été lancé à Paris.

Le projet crypto Worldcoin est toujours au cœur de nombreux débat

Fort de son succès, le projet crypto Worldcoin (lancé lundi) a attiré l’attention de nombreux régulateurs.

Après que les régulateurs britanniques aient énoncé la volonté d’enquêter sur le projet fondé par Sam Altman, les régulateurs de la vie privée français (la CNIL) ont, à leur tour, remis en question le bien fondé du projet crypto.

En effet, avec la collecte de données personnelles (via un scan d’iris) le projet Worldcoin a pour objectif d’offrir une identité numérique mondiale.

En conséquence, de nombreuses inquiétudes font surface, dans la mesure où ces informations peuvent être dérobées et utilisées à des fins compromettantes pour les utilisateurs.

Il est bon de signaler que le projet Worldcoin a déjà été lancé dans plusieurs capitales du monde et compte plus de deux millions d’utilisateurs.

Par ailleurs, le projet a accéléré cette adoption en proposant un scan d’iris, en échange d’un airdrop gratuit de jeton WDC.

Celle de Paris s’est déroulée dans un café-working du cinquième arrondissement.

Comme l’a reporté le magazine Reuters, cette pratique de collecte de données biométrique a été jugée “douteuse”, par la CNIL.

“La légalité de cette collecte semble discutable, tout comme les conditions de stockage des données biométriques”. a déclaré la CNIL a Reuters.

En rapport : Pourquoi le projet Worldcoin dérange autant ?

Le projet subit de nombreuses enquêtes, est-il fiable ?

Le projet faisait débat bien avant son lancement et semble continuer d’attiser de nombreuses inquiétudes.

« Worldcoin est déjà aux prises avec une foule de problèmes, allant de la gestion d’opérateurs Orb en colère à des inquiétudes quant au fait que l’entreprise utilise sa crypto-monnaie comme moyen d’amasser des millions de données biométriques » avait déclaré le média BuzzFeed après une enquête en avril.

Selon un membre de l’équipe de la fondation Worldcoin, le projet est surveillé, en Union européenne, par l’Office d’État bavarois.

“La Fondation Worldcoin respecte toutes les lois et réglementations régissant le traitement des données personnelles sur les marchés où Worldcoin est disponible. Le projet continuera de coopérer avec les organes directeurs sur les demandes d’informations supplémentaires sur ses pratiques en matière de confidentialité et de protection des données.” a déclaré la fondation Worldcoin à Reuters.

De plus, selon la fondation, les données des iris scannées “ne sont pas transférées hors de l’Orb” (l’Orb est la grosse sphère métallique permettant le scan de l’iris).

C’est dans ce contexte très médiatisé que la société, fondée par le fondateur d’Open AI (à l’origine de ChatGPT), a publié son audit, réalisé par les auditeurs Nethermind et Least Authority.

“Nous avons constaté que le composant cryptographique du protocole Worldcoin est généralement bien conçu et mis en œuvre.” – déclare l’auditeur Least Authority.

Selon eux, 26 problèmes ont été détectés et, à la fin de l’audit, 24 ont été corrigés.

Malgré tous ces problèmes liés à la sécurité des données, les utilisateurs continuent de se ruer vers les QG Worldcoin.

Le magazine Capital a réussi à pénétrer dans l’antre du projet Worldcoin à Paris, pour découvrir entre 80 et 160 visiteurs par jour.

“Il y a un attrait financier car on reçoit des tokens, je ne le cache pas et vu que le monde est en pleine ébullition avec l’intelligence artificielle, je me dis qu’il y a un intérêt à se faire identifier comme être humain car il risque d’avoir beaucoup de falsifications à l’avenir ». a déclaré Sébastien à Capital.

Ce qu’il faut retenir :

  1. Les régulateurs des données français, nommés CNIL, ont jugé la légalité des pratiques du projet Worldcoin “douteuse”.
  2. À l’instar des régulateurs britanniques, les régulateurs français pourraient enquêter.
  3. Malgré toutes les controverses, le projet continue d’attirer de nombreux utilisateurs.

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