La tokenisation représente l’un des axes majeurs derrière l’idée de la cryptographie. En 2023, il semblerait que le consensus finisse finalement par se créer. Wall Street s’y met, et les gouvernements ne tournent pas le dos à l’idée.
Une tokenisation générale pour plus de simplicité
Les crypto-monnaies ont ça de particulier qu’elles ne reposent sur aucun actif physique sous-jacent. Impossible de les toucher ou de les attraper. Elles sont très spéculatives, et ne reposent pas sur grand-chose, matériellement parlant.
Alors, que se passerait-il si la prochain génération de crypto n’était plus du tout de la même nature, mais qu’elle reposait alors sur une valeur qui existe bel et bien dans le monde réel, à l’instar d’actions, d’obligations, de voitures, ou d’œuvres d’art dans une galerie à l’autre bout du monde ?
De nombreuses entreprises se penchent sur la question, et même Wall Street commence à se soucier de la question de la tokenisation des actifs.
La transition du physique au virtuel : une certitude ?
Alors que le bitcoin (BTC) ou encore l’ether (ETH) sont une toute nouvelle catégorie d’actifs, encore peu adoptés passivement, la tokenisation fait déjà débat. Mariant les avantages de la blockchain avec les actifs du monde réel, la tokenisation permettrait toutefois une avancée significative.
Presque tout peut être tokenisé : œuvres d’art, immobilier, articles de luxe, vin, voitures, crédits carbones, etc. Même la propriété intellectuelle peut aujourd’hui être présentée sous forme de token. C’est d’ailleurs la nature même des NFTs.
Selon un rapport du Boston Consulting Group, d’ici 2030, le marché des RWA (Actifs à risques pondérés) tokenisés pourrait atteindre 16,000 milliards de dollars. Un chiffre abstrait tant il est grand. En comparaison avec le bitcoin qui possède une capitalisation boursière de 600 milliards de dollars, le nombre reste gigantesque.
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La tokenisation et l’éternel problème de la régulation
Évidemment, la notion de tokenisation n’est pas toute neuve. Toutefois, l’arrivée en force du web3, de la blockchain, des NFTs et des technologies associées ont permis de soulever la question à nouveau et de l’attaquer d’un autre angle.
Les infrastructures sont aujourd’hui plus stables, mieux gérées et mieux comprises. Toutefois, reste le problème légal et la régulation. Que pense alors la SEC des actifs et biens tokenisés ? S’agit-il, là aussi, de titres ? La question reste en suspens.
En France, il n’existe pour l’heure aucun article de droit concernant ce principe. Si c’est avant tout l’immobilier qui pourrait s’avérer intéressant en premier lieu en termes de tokenisation, il faudra attendre encore un peu avant que l’hexagone ne fasse un pas de plus vers la démocratisation des tokens.
Ce qu’il faut retenir :
- La tokenisation fait débat alors que de plus en plus d’actifs sont tokenisés
- L’idée de la tokenisation n’est pas nouvelle mais elle fait peau neuve grâce à la blockchain
- La régulation ne permet toutefois pas encore d’approfondir la thématique