La situation dans les locaux de l’échange de crypto-monnaies, Binance UK, n’est pas des plus belles depuis quelques semaines. Cela a empiré, avec le départ du frère de l’ancien premier ministre britannique, Jo Johnson. Autrefois conseiller au sein de l’échange.
JUST IN: Former UK Prime Minister Boris Johnson's brother resigns from role as #Binance advisor.
— Watcher.Guru (@WatcherGuru) December 19, 2022
Binance UK perd l’un de ses principaux appuis
Pas plus tard que Lundi, Binance a déclaré que Jo Johnson, frère de l’ancien premier ministre britannique, avait démissionné de son poste. En effet, Jo était l’un des éminents membres du conseil consultatif britannique de Bifinity. Une unité de l’échange Binance.
Bifinity, la société que Johnson a conseillée, a été créée par Binance en mars 2022 et est l’une des filiales de Binance en Grande-Bretagne. La société convertit les devises traditionnelles comme la livre sterling et le dollar américain en monnaies numériques. Dans un rapport publié lundi sur The Telegraph, Johnson aurait déclaré que :
« J’ai démissionné du conseil consultatif, la semaine dernière, et je n’ai aucun rôle avec lui [ou] toute entité liée. »
Alors que Binance se prépare à s’installer en Grande-Bretagne pour y développer ses activités, elle se retrouve en mauvaise posture avec ce départ. En juin 2021, la Financial Conduct Authority (FCA) de la Grande-Bretagne avait averti Binance qu’il « n’est pas autorisé à entreprendre une activité réglementée au Royaume-Uni » sans le consentement préalable du régulateur.
Le conseiller Jo Johnson pourrait, s’il était toujours membre du conseil, être alors l’un des facilitateurs importants dans l’acquisition du marché cryptographique britannique. Mais son départ pourrait marquer la fin du rêve de Binance d’intégrer ce dernier. Un départ, qui plus est, porte des raisons encore incertaines.
Des raisons qui pourraient justifier le départ de Jo de Binance UK
Les raisons pour lesquelles Jo Johnson a quitté son poste ne sont pas encore établies. Cependant, Binance a suggéré que Sir Jo a démissionné pour pouvoir gérer sa charge de travail. En effet, l’échange aurait déclaré dans le communiqué que :
« Lord Johnson a récemment assumé le rôle de président exécutif de FutureLearn. Il se concentrera sur son nouveau rôle au sein de la plateforme d’apprentissage numérique et cherche à se décharger d’autres activités ».
Le communiqué a indiqué qu’une autre raison derrière cette décision serait la pression croissante qui plane actuellement sur la transparence des finances de Binance.
Aussi, il a cité des documents officiels, affirmant que Sir Johnson de Marylebone, autrefois ministre d’État, conseillait Binance pendant qu’il tentait de s’étendre au Royaume-Uni. Dans le but de lancer son propre échange dans le pays.
Démission chez Binance pendant une phase de turbulence
Étant en pleine zone de turbulence, le rapport de The Telegraph a indiqué que Jo avait démissionné alors que l’audit sur la preuve de réserves (PoR) de Binance avait sonné la clochette d’alarme. Certains spécialistes comptables et financiers auraient émis des inquiétudes sur les réserves de Binance en affirmant qu’elles étaient insuffisantes pour satisfaire les utilisateurs.
C’est d’ailleurs cette impression négative qui a impacté la bourse et qui a déclenché une panique bancaire peu de temps après. Cependant, Douglas Carmichael, professeur de comptabilité à New York, a déclaré que :
« C’est une fausse et grossière déclaration que d’appeler cela un audit. Il est impossible d’imaginer que cela réponde à toutes les questions qu’un investisseur se poserait sur la suffisance de la garantie ».
Face à cette situation d’incertitude, les investisseurs sont de plus en plus inquiets. Cette angoisse pourrait être aussi l’une des raisons qui ont poussé Jo Johnson a quitté la société. Il est à se demander si Binance ne finirait peut-être pas comme FTX.
Avec Binance, dans cette impasse, qu’adviendra-t-il du marché ? Devra-t-il se préparer à faire face à un choc similaire à celui de FTX ? Peu importe la réponse à ces questions, il demeure que certaines crypto-monnaies comme le FightOut enregistrent des exploits dès leur prévente. Plus de 2,7 millions de dollars levés en prévente jusqu’à présent.
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