L’Allemagne est en train de réduire ses dépendances au gaz russe, et cela va plus vite que prévu. Le remplissage des cuves de gaz dans les terminaux allemands « se déroule plus rapidement que prévu », selon l’agence Reuters.
La première étape est de réduire la dépendance allemande au gaz russe, et la deuxième sera de réduire celle de l’Europe en général.
Le site d’informations Euronews à relayé plus tôt dans la journée ce Tweet du Premier ministre tchèque, dont le pays assure la présidence de l’Union européenne, a déclaré vendredi que son pays allait convoquer une réunion d’urgence des 27 pour faire face à la crise énergétique.
Le ministre tchèque de l’Industrie et du Commerce, Jozef Sikela, a déclaré que le conseil européen de l’énergie devait se réunir “le plus tôt possible“, dans un tweet. “Nous sommes dans une guerre énergétique avec la Russie et cela nuit à l’ensemble de l’UE“.
Rappelons que L’Allemagne dépendait à 35 % du gaz russe pour ses importations, contre 55 % avant la guerre en Ukraine. Le chauffage des foyers est toujours assuré à plus de 50 % avec du gaz.
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine agite de plus en plus les marchés faisant ainsi baisser le prix du Baril de Brent. Le prix du gaz augmente toujours même si l’Allemagne a déclaré que ses stocks de combustible fossile se remplissaient plus vite que prévu, « Une avance sur l’objectif fixé pour octobre », a déclaré dimanche le ministre de l’Économie Robert Habeck.
Le ministre écologiste allemand a donc annoncé des restrictions à venir pour l’ensemble du pays. Il invite le secteur privé à suivre l’exemple.
Restrictions et mesures drastiques pour le secteur public
- Chauffage éteint dans les administrations dès le 1er septembre
- Température limitée à 19 °C dans les bureaux
- Eau chaude coupée dans les WC
- Interdiction d’éclairer les bâtiments publics éclairés de 22h à 6h du matin
- Interdiction d’éclairer les panneaux publicitaires de 22h à 6h
Sont exemptés :
- Hôpitaux et Institutions
L’objectif annoncé étant de réduire le volume de gaz consommé de 2 à 3 %, selon les experts.
Néanmoins, le pays extrêmement dépendant au gaz ne compte pas baisser la garde. En effet, même avec des sites remplis au maximum, le pays risque de ne pas pouvoir passer l’hiver si la Russie stoppe ses livraisons. En réaction, l’Union européenne envisage de réformer d’urgence le marché de l’électricité afin de freiner la flambée des prix.
Le spectre de la pénurie au cœur des inquiétudes
Autre signe de l’aggravation de la crise, le géant allemand de l’énergie Uniper SE est demandé lundi une renégociation de son crédit auprès du gouvernement allemand.
Dorénavant tous les yeux sont rivés sur le Gazoduc Nord Stream qui subira une opération de maintenance sur la ligne Allemagne — Russie dans les prochains jours.
Néanmoins le spectre d’une pénurie de gaz rôde toujours au-dessus de l’Allemagne qui cherche à dissiper le pire : un arrêt total de son industrie.
Aujourd’hui la peur d’une récession mondiale pose la question du prix qui demeure la seule vraie préoccupation de l’Union européenne et de la Grande-Bretagne.
Hier, le prix du gaz naturel européen à vu son tarif s’envolait la semaine derniers à près de 342 005 euros le MWh, à peine en dessous de son record historique en séance (345 euros le MWh) enregistrée en mars après l’invasion russe de l’Ukraine.
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